J’ai les canines qui poussent en douce
Je n’y comprends plus rien
Etait-ce la nuit ou bien le jour ?
Je ne me souviens plus trop bien
J’crois avoir fait l’amour
A cette belle étrangère
Et sa façon particulière
De rentrer dans ma chair
Ses petits crocs excitants
J’n’en demandais pas autant
Ce fut une soirée délicieuse, vicieuse
Tant elle était fougueuse
A l’idée de me posséder
Obsédée par le vice
J’me suis laissé embarquer
Dans ce délire complice
J’n’ai pas pu résister
Je n’ai pas pu lutter, j’ai…
Donné mon corps et mon sang
Pourtant moi l’matador
Je ne suis pas mort
Je ne suis pas mort
Ne me croisez pas
Ne me regardez pas
Oh ! Sinon
Je vous attirerai dans un piège
Dans ma toile tissée
Dans ma cave aux délices
Je vous y attendrai pour le supplice
Ne me suivez pas
Par pitié, évitez-moi
Oh ! Sinon
Je vous inviterai dans mon royaume
Ne me croisez pas, non
Ne me regardez pas
Oh dieu ! Sinon
Comme moi vous serez pour l’éternité
J’aiguise mes quenottes et dehors il flotte
J’me donne un teint blafard
J’me prépare pour un nouveau soir
Bienvenu dans mon manoir
Je suis ressuscité
Je suis surexcité
En manque de vous mesdames
Bon sang d’bon sang j’aime votre sang
C’est mon drame je le clame
Me v’là contaminé, miné par la lune rousse
Aaah, elle me foutrait la frousse
Oh oui la frousse, si tu n’étais pas là
Pour me redonner de l’éclat
Sucer au bon endroit
Planter mes canines à ton cou
J’ai flairé le bon coup
Tu n’peux pas résister
Tu ne peux plus lutter
Donne-moi ton corps et ton sang
Tu vois moi le matador
Je ne suis pas mort
Je ne suis pas mort
Ne me croisez pas
Ne me regardez pas
Oh ! Sinon
Je vous attirerai dans un piège
Dans ma toile tissée
Dans ma cave aux délices
Je vous y attendrai pour le supplice
Ne me suivez pas
Par pitié, évitez-moi
Oh ! Sinon
Je vous inviterai dans mon royaume
Ne me croisez pas, non
Ne me regardez pas
Oh dieu ! Sinon
Comme moi vous serez
Pour l’éternité…
François Fraisse